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Compte rendu de l'Atelier :
"Enseigner l'énergie, au-delà des programmes, au-delà
des filières : quelles difficultés conceptuelles, quelles
propositions ?"
Animateurs : Jacques Vince :
Jacques.Vince@univ-lyon2.fr, Pierre Gaidioz : Pierre.Gaidioz@ac-lyon.fr
Présentation
Durant l'atelier, nous avons présenté une partie des conclusions que nous avons tirées de cette expérimentation. Nous précisons que cela peut être généralisé à tout l'enseignement secondaire. Nous présentons ici les points que les participants ont perçus comme essentiels. Conclusions de l'atelier
La physique présentée aux élèves les déconcerte car elle leur paraît trop arbitraire ;
1°- Aider les élèves à différencier progressivement ce qui relève du monde matériel de ce qui relève de la façon d'en rendre compte à l'aide d'un modèle de la physiqueComment prévoir et prendre en compte les difficultés des élèves ?Cela impose au professeur de veiller lui-même à les différencier nettement dans son discours. Il facilitera aussi cette différenciation chez ses élèves en leur fournissant le plus souvent possible un texte du modèle auquel il leur demande explicitement de se référer.2°- Donner aux élèves des éléments de réflexion sur la modélisationCela consiste par exemple à :3°- Distinguer les connaissances de la physique des connaissances de la vie courante De nombreux travaux ont eu pour objet les difficultés des élèves. Il serait très utile pour l'enseignement de la physique qu'elles soient prises en compte dès l'élaboration des programmes. Pour que l'enseignant puisse s'y préparer face à sa classe., il faudrait qu'elles soient portées à leur connaissance dans les documents d'accompagnement en particulier, autrement que par les seules références à des articles ou à des thèses rédigés pour des spécialistes et que peu d'enseignants liront. De nombreuses difficultés sont rencontrées par les élèves
lorsqu'ils ont à rendre compte d'une situation matérielle
à l'aide d'un modèle ou à faire des prévisions.
Pour prendre en compte la complexité de la physique enseignée, il est nécessaire de permettre aux élèves de faire le cheminement, il faut lui laisser du temps pour tâtonner, élaborer progressivement son interprétation, même erronée, lui permettre d'en discuter (avec son voisin en particulier). Généralement les enseignants, et aussi les auteurs des
programmes, sous-estiment cette difficulté justement parce que le
modèle et le cheminement leur sont suffisamment familiers pour qu'ils
passent instantanément et sans difficulté de l'expérience
à son interprétation. Cela explique en partie pourquoi les
programmes sont presque toujours trop longs.
Questions soulevées au cours de l'atelier
Une autre question a porté sur la formation des maîtres. Les textes officiels sont rédigés par et pour des "experts" de la physique et pas assez par et pour des professionnels de son enseignement. On n'y fait pas assez allusion à l'élève, à ce que l'on connaît de son comportement, de ses réactions face à certaines situations. Cela pose la question de la formation des enseignants qui laisse une trop large part aux contenus disciplinaires et une bien trop faible aux problèmes posés par leur enseignement. |