Compte rendu de l'Atelier :
Apprendre et enseigner l'énergie en Europe Animatrice : Janine Louis-Marêché
- coordonnatrice UDP de ce projet Comenius III-1
Ce projet, co-subventionné par la Communauté Européenne dans le domaine de l'éducation (projet type SOCRATES), a regroupé pendant 3 ans des partenaires de 7 pays européens, associations d'enseignants de sciences au niveau secondaire, institutions ou instituts de formation des enseignants. Ce projet visait à développer l'ouverture européenne chez les enseignants et les élèves d'une part, et d'autre part à enrichir les pratiques pédagogiques des enseignants par une meilleure connaissance des démarches et documents utilisés réellement dans l'enseignement dans d'autres pays d'Europe. En conséquence, une confrontation des différents façons d'enseigner le thème de l'énergie dans les différents pays partenaires à été entreprise et a été présentée dans cet atelier. Ce thème, bien que pluridisciplinaire, n'a pu être abordé dans cette comparaison que sous l'angle scientifique, la plupart des participants au groupe de travail étant des enseignants-formateurs en physique ou/et en chimie. Le travail a donc consisté à donner une réponse à la question : « Qu'apprend un jeune européen sur l'énergie à l'école ? Que peut-il savoir à 15-16 ans ? à 18-19 ans ? Cela dépend-il du pays où il vit ? » Au niveau fin de l'enseignement obligatoire (5-16 ans), il a pu être défini un « tronc commun » européen très succinct Dans tous les pays étudiés, les premières notions sur l'énergie sont abordées par les sciences de la nature (nutrition, respiration photosynthèse,..). L'apport des sciences physiques est ultérieur :l'énergie est présentée sous toutes ses formes et les conversions d'énergie sont abordées progressivement. C'est à ce niveau du secondaire inférieur que les différences sont les plus importantes : elles sont d'ordre institutionnelles, culturelles, pédagogiques ou didactiques, et de manière très discrète, liées au contexte politico-socio-économique du pays. Au niveau fin de l'enseignement secondaire (18-19 ans), il a fallu se limiter seulement aux études secondaires à dominante scientifique d'un cursus général (ni technologique, ni technique, ni professionnel). Il est cependant difficile d'établir une comparaison compte tenu du fait que dans certains pays, comme en France, l'enseignement couvre toutes les matières scientifiques (physique, chimie, biologie, géologie) et que dans d'autres, comme en Grande Bretagne, la formation dans le secondaire supérieur suit la logique de l' « expertise » dans une, rarement deux, disciplines scientifiques seulement. En termes de contenu pour les sciences physiques, quand la comparaison peut-être faite, le « tronc commun » qui peut être dégagé à ce niveau a trait aux concepts fondamentaux majeurs (conversions et transferts d'énergie : chaleur, travail, rayonnement). Les différences consistent en l'utilisation de concepts complémentaires généraux (entropie) ou spécifiques à certains domaines (en chimie : enthalpie et enthalpie libre). On note également de grandes différences au niveau de l'abstraction, de la mathématisation ou de l'expérimentation. Un compte rendu détaillé de cette confrontation des pratiques enseignantes paraîtra sur le CD-ROM nommé EURENERG, base de données plus de 1100 documents pédagogiques sur le thème de lénergie. Ce recueil de documents dans l'une des 6 langues du projet (français, allemand, anglais, espagnol, catalan, polonais) sera disponible en mai 2002 à l'Union des Physiciens (http://bose.cnam.fr/hebergement/udp). Contact : Janine Marêché : lc4838@wanadoo.fr
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