Diapositive 5 sur 5
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Théoriquement, le programme EOLE 2005 doit permettre d’ici 2002 la mise en service d’environ 650 éoliennes totalisant 360 MW de puissance installée, soit 1,04 TWh d’énergie par an. Cependant, l’analyse projet par projet montre que de nombreux problèmes perturbent leur bon déroulement. Compte tenu des délais nécessaires pour mener à bien les projets sélectionnés, le planning prévisionnel de mise en service des projets retenus dans le cadre d'EOLE 2005 se présente comme ci-dessus.
Les difficultés rencontrées par les développeurs de projets sont de plusieurs ordres :
1.techniques : les projets impliquant Jeumont Industrie, dont la machine JI48 est en phase finale de développement industriel sont retardés par des problèmes de disponibilité. Des changements d'éoliennes par rapport aux projets acceptés se sont avérés nécessaires sur trois projets, ce qui a nécessité une nouvelle procédure d’approbation par le Comité de sélection,
2.financiers : un fabricant néerlandais d’aérogénérateurs a fait faillite (deux projets demandant un nouveau fournisseur). D’autres projets dont la rentabilité financière était trop faible ou trop sensible aux changements de fiscalité, sont actuellement mis en cause,
3.environnementaux et réglementaires : la mise en œuvre de la modification des POS risque de retarder l'obtention du permis de construire de certains projets, tandis que les exigences de la DGAC conduit à déplacer certains projets et donc d’en revoir la conception ( Plan d'Occupation des Sols, Direction Générale de l'Aviation Civile)
Les origines de ces problèmes sont les suivantes :
1.les projets acceptés correspondent davantage à des avant-projets (déclarations d'intention) qu'à des projets finalisés basés sur des hypothèses réalistes. L'ingénierie détaillée, à mener après acceptation du projet retenu, conduit à présenter des dossiers comportant de nombreuses incertitudes sur les choix techniques et sur les conditions financières réalistes. Les prises de risques en amont sont beaucoup trop importantes,
2.l'estimation du gisement et donc du productible est parfois incertaine et non validée au moment du dépôt du dossier. Des marges d'erreurs importantes (jusqu'à 15 à 20% parfois) peuvent compromettrent la rentabilité,
3.les plans de financement sont basés sur des hypothèses non vérifiées. Les coûts de réalisation ne sont en effet pas validés. Les négociations de prêts bancaires n'ont au stade de la sélection du projet que très peu abouties. Les garanties offertes sont insuffisantes et les calculs de rentabilité sont très approximatifs.
On constate donc un manque de cohérence entre les prix proposés et les caractéristiques réelles des projets finalisés longtemps après leur sélection.