Les couleurs de l’Univers

Sylvain CHATY a débuté sa carrière en 1994, en tant que doctorant au service d’Astrophysique de CEA/Saclay, puis de scientifique du contingent. En 1998, il obtient son Doctorat d’Astrophysique et de Techniques Spatiales avec les félicitations du Jury et devient attaché temporaire d’Enseignement et de Recherche à l’Université Paul Sabatier. Grâce au financement de la fondation Leverhulme, il a la possibilité d’être chercheur du département de Physique et d’Astronomie de l’Open University au Royaume-Uni. Enfin, il devient Maitre de conférences de l’Université Paris Diderot, Laboratoire AIM. En 2007, Sylvain Chaty reçoit l ’habilitation à diriger des recherches à l ’Université de Paris.

Il a été récompensé par son travail, tout eu long de sa carrière, puisque depuis 1997, il a donné 31 séminaires dans divers instituts internationaux, effectué des communications orales dans 38 congrès internationaux, et invité entant qu ’orateur dans 13 congrès internationaux et écoles internationales. Sans oublier, sa participation à la conférence de presse de la NASA lors du 1er symposium du satellite Fermi (USA en 2007).

Et enfin, en 2008, il a participé à l’élaboration d’un communiqué de presse ESA sur l’étude des sources INTEGRAL.

Sylvain Chaty a 161 publications, 1300 citations, et un H-index de 19 à son actif

Il y a deux siècles, William Herschel découvrit, de manière fortuite, que la lumière visible n’était pas la seule lumière, et que des lumières invisibles à l’œil nu existaient aussi. En détectant pour la première fois la lumière infrarouge en 1800, il a abordé les rives d’une terra incognita qui allait continuer à être explorée et parcourue, pour en repousser les limites, au cours des deux siècles qui suivirent cette découverte.

C’est ensuite au tour du rayonnement radio d’être découvert, puis au rayonnement X, entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle. Mais il faudra attendre deux guerres mondiales, pour que des progrès importants dans la détection des rayonnements permettent aux astronomes de s’approprier ces techniques afin d’explorer l’Univers qui les entoure.

La deuxième moitié du XXe siècle a ainsi connu une véritable révolution scientifique : l’ouverture à un Univers insoupçonné, grâce à l’accès à l’ensemble du spectre électromagnétique. Le problème principal des astrophysiciens est alors la présence de l’atmosphère, qui constitue un écran opaque à la plupart des rayonnements, une aubaine pour le développement de la vie sur Terre, mais une calamité pour l’observation du ciel. Ils ont dû alors attendre -et participer à- l’essor de l’Astrophysique spatiale, c’est-à-dire à l’observation astronomique depuis l’Espace, lié à la conquête de l’Espace, avec l’envoi de ballons, de fusées, d’avions, de sondes, et de satellites d’observation astronomique. Quelle ne fut pas la surprise des astrophysiciens, lorsqu’ils découvrirent un nouvel Univers, un nouveau ciel, émettant à toutes les longueurs d’ondes du spectre électromagnétique, des ondes radio aux rayons gamma : le ciel vu sous différents aspects, dans ses différentes couleurs : les couleurs de l’Univers.

L’Univers vu à différentes longueurs d’onde donne accès non seulement à des images d’une beauté extraordinaire, mais surtout à des mécanismes physiques totalement différents, complémentaires et donc nécessaires à une bonne compréhension de la physique sous-jacente. Ensemble nous revivrons cette épopée, dont l’exploration se poursuit encore de nos jours, avec de nombreuses découvertes, et nous découvrirons un Univers nouveau riche en astres plus surprenants les uns que les autres !