Survol du LHC
Bruno MANSOULIE est directeur de recherche au CEA, en physique des particules.
Il a débuté sa carrière (1979-1986) dans l’expérience UA2 au CERN, qui a contribué à la découverte des particules W et Z (messagers des interactions faibles).
De 1987 à 1995 il a travaillé sur l’expérience D0 à Chicago, qui a participé à la découverte du quark top (le dernier quark du Modèle Standard).
Depuis 1990, il est membre de l ’expérience ATLAS au futur accélérateur du CERN, le LHC. Il a pris part à la conception et à l'optimisation générale de l ’expérience; puis il a eu la responsabilité dans la collaboration de la construction d ’une partie importante du détecteur (calorimètre électromagnétique central). De 2002 à juin 2007, il a dirigé le Service de Physique des Particules du CEA (110 physiciens impliqués dans une quinzaine d ’expériences internationales)
Depuis janvier 2007, il est de retour au plus près de la physique des particules dans l'expérience ATLAS, en dirigeant l’équipe du CEA (~30 physiciens) qui participe à cette grande collaboration.
Par ailleurs, il donne de nombreuses conférences et interviews pour faire connaître au public la physique des particules, et son nouvel outil le LHC.
Le LHC, construit au CERN près de Genève, sera le plus puissant accélérateur de particules au monde. Les milliers de chercheurs qui se sont mobilisés pour concevoir et construire les expériences, attendent avec impatience les premières données exploitables.
Nous ferons un point rapide de notre connaissance des structures élémentaires de la matière, et de la relation avec l’Univers et son évolution.
Nous verrons ensuite comment fonctionnent un grand accélérateur et les expériences qu’il abrite, et en particulier le LHC et ses très grands détecteurs.
Enfin nous regarderons comment les physiciens comptent exploiter les données et quelles découvertes le LHC pourrait apporter. A commencer par le fameux « Boson de Higgs » par exemple, ou ce qui en tient lieu pour compléter le « Modèle Standard » de la physique des particules. Mais peut-être aussi des signes de l’existence d’une « nouvelle physique », qui pourrait répondre à des questions très vastes, comme la nature de la matière noire, ou le nombre de dimensions de l’espace.