Diapositive 8 sur 24
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Il est difficile de faire des histogrammes sur les productions d ’énergie renouvelables car les pourcentages sont très faibles et présentent des incertitudes fortes. On voit que seulement deux d’entre elles sont significatives: l’hydraulique et la biomasse (essentiellement le bois utilisé largement dans de nombreux pays).
Les avantages des énergies renouvelables sont d ’abord qu ’elles sont renouvelables! Il faut cependant voir les ordres de grandeur des gisements potentiels (voir en bas du transparent et les commentaires ci-dessous). Un autre avantage de l’hydraulique, de la biomasse et du géothermique réside dans le fait qu ’ils représentent une énergie stockée, donc utilisable quand on veut par opposition à l’éolien et au solaire. Le mot abondant caractérise le solaire. Il faut bien comprendre que le solaire est abondant partout (il est réparti sur toute la planète) et que, contrairement à ce que l’on croit souvent le solaire est abondant même au nord de la France . La puissance moyenne (sur l ’année, jour et nuit confondues) est de 300 W/m2 en France avec des variations inférieures au facteur 2 entre le sud et le nord du pays : on peut se chauffer au solaire à Lille! Le rendement de conversion en électricité est bon pour l’hydraulique et l’éolien.
Par contre les rendements sont faibles pour le géothermique car les sources sont généralement peu chaudes. Les autres inconvénients sont les ressources annuelles limitées (sauf pour le solaire: voir ci-dessous) et surtout les notions d ’intermittence et de coût. L’intermittence du vent et du soleil implique le stockage de l ’électricité produite dans des batteries. Les seules batteries efficaces pour stocker des quantités d’énergie significatives sont au plomb. Leur durée de vie n ’est que de 10 ans, ce qui implique de prévoir leur démantèlement et la pollution associée. Le mot pollution a donc été ajouté dans la cas du solaire (ce qui peut à priori étonner). Quant au coût, il est un problème d ’ordre social: le public est-il prêt à multiplier par 10 sa facture énergétique (voir transparent n°14).
Le bas du transparent concerne les ressources annuelles exprimées en Gtep (à comparer à la consommation mondiale de 10 Gtep du transparent 2), puis en pourcentages dans le cas de l’Europe et de la France. On voit que, sauf dans le cas du solaire qui est très abondant, les productions des autres sources renouvelables ne peuvent excéder 5 à 10% des besoins, et cela au prix d ’un effort énorme: par exemple, il faut couvrir le quart du territoire de cultures dédiées pour produire par la biomasse 12% de l’énergie consommée en France. Pour le solaire, 4% de la surface du territoire permettrait de subvenir à tous les besoins, mais ce, à un prix excédant de plus d’un facteur 10 les coûts des énergies fossiles. (voir transparent n°14)